Nous avons tous accès à une sélection génétique qui nous permettra de relever notre défi 50 000 litres. Notre interaction et notre gestion de la relève aura un impact direct sur leur chance d’atteindre leur potentiel génétique pendant 8 lactations ou plus.

Les récentes études nous montrent l’importance du colostrum maternel pour l’immunité, mais aussi pour les hormones, les gras et les protéines qui se retrouvent dans le colostrum. Tous ces nutriments contiennent des signaux que la mère envoie au veau et qui ont des rôles clés à jouer dans le développement du système digestif du veau.

Ensuite, le lait est le meilleur aliment pour permettre le développement rapide du système digestif pendant le premier mois. Plus le développement du système digestif est rapide, plus vite le veau pourra utiliser les aliments secs comme source d’énergie et de protéine.

La transition est très importante autour du sevrage et nous devrions gérer un stress à la fois. On sèvre, ensuite on déplace le veau dans son nouvel environnement ou vice-versa. Les veaux se développent mieux en petits groupes et la ventilation pour évacuer l’ammoniaque et l’humidité est très important, tout en évitant les courants d’air. Les animaux devraient toujours consommer autour de 2,5% de leur poids corporel pour une croissance optimum entre 800 grammes et 1 kg de gains moyens quotidiennement. Nous devons déterminer la courbe de croissance en fonction de l’âge que l’on vise au premier vêlage. Les deux cibles critiques sont le poids à la saillie et le poids au vêlage. À la saillie, les taures doivent atteindre 55% du poids mature pour être en mesure de supporter une gestion sans nuire au développement. Au vêlage, elle doit atteindre 85% du poids mature sinon elles risquent d’avoir des difficultés autour du vêlage. Si ces objectifs ne sont pas atteints, la production laitière sera affectée et le risque d’être éliminer du troupeau trop rapidement sera plus élevé.